Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Oscar PIASTRI
 O.PIASTRI
McLaren Mercedes
Charles LECLERC
 C.LECLERC
Ferrari

1130e Grand Prix

V Saudi Arabian Grand Prix
Nuit
Djeddah
dimanche 20 avril 2025
50 tours x 6.174 km - 308.450 km
(Offset: 250 m)
info
Affiche
F1
Coupe

Le saviez-vous ?

Pilote
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Présentation de l'épreuve

Voici déjà la cinquième édition du Grand Prix d'Arabie saoudite à Djeddah, et ce circuit de la Corniche, qui à l'origine ne devait accueillir que quelques épreuves avant de céder la place au projet pharaonique de Qiddiya, devrait finalement rester au calendrier plus longtemps que prévu. La titanesque zone touristique, qui doit en outre contenir deux immenses parcs à thème, est en effet loin d'être achevée, et le transfert de Djeddah vers Qiddiya, jadis prévu pour 2027, n'aura lieu qu'en 2028 ou 2029, comme l'annonce le président de la Saudi Motorsport Company, le prince Khaled ben Sultan Al-Abdullah Al-Faisal: « Le circuit sera prêt en 2027, mais ce sont les constructions environnantes qui détermineront le déménagement, comme c'est parfois le cas dans ces mégaprojets. Nous ne sommes pas pressés de quitter Djeddah. En 2026, nous aurons une meilleure idée de la date exacte à laquelle nous pourrons déménager, peut-être 2028 ou 2029. » Le prince Khaled confirme aussi que l'idée d'organiser à terme deux Grands Prix en territoire saoudien, à Djeddah et à Qiddiya, n'est pas abandonnée. Un comble, alors que Stefano Domenicali s'apprête à annoncer la fin de la seconde épreuve italienne d'Imola ! Mais l'Arabie saoudite est, via la compagnie pétrolière Aramco, le premier sponsor de la Formule 1...


L'appétit de la puissante pétromonarchie ne s'arrête pas là. Le prince Khaled ben Sultan déclare que son pays envisage désormais de racheter une écurie de F1: « Nous constatons que la F1 atteint de nouveaux marchés, que ses recettes augmentent dans le monde entier. Il n'est pas facile de dire quelle équipe acheter et comment la gérer. Mais nous sommes très intéressés. Nous accueillons la Formule 1, nous sponsorisons des équipes. Je ne serais donc pas surpris de voir la création d'une équipe saoudienne. » Rappelons que le fonds public d'investissement du royaume avait jadis pris des parts chez McLaren et détient 20,5 % du constructeur automobile Aston Martin, dont l'écurie de F1 est sponsorisée par Aramco. Lawrence Stroll va justement céder des parts de celle-ci et a chargé la banque Raine Group de lui trouver des investisseurs. Les Saoudiens seraient-ils intéressés ? Il est aussi souvent question de l'avenir d'Alpine F1 Team, même si le Groupe Renault réaffirme régulièrement n'avoir aucune intention de vendre son équipe.


Seulement une semaine après Bahreïn, les pilotes se préparent à affronter ce tracé tout à fait atypique de la Corniche de Djeddah, le circuit urbain le plus rapide du monde, où les bolides franchissent des courbes au ras des murs à plus de 250 km/h. « C'est un circuit sous stéroïdes, complétement fou ! », commente Max Verstappen. De fait, c'est un parcours dangereux, avec de nombreux virages en aveugle traversés pied au plancher. « C'est bien sûr l'un des circuits les plus périlleux de la saison, et il faut vraiment beaucoup de courage pour prendre tous les risques, notamment en qualifications », estime Charles Leclerc, qui dit toutefois apprécier ce défi. Celui-ci est rendu encore plus ardu par la forte chaleur ambiante. Les températures vont largement dépasser les 30°C dans l'atmosphère, si bien que le mercure atteindra les 50°C dans l'habitacle dimanche soir. Néanmoins, le nouveau « kit de refroidissement » proposé cette année par la FIA ne sera guère utilisé. À Bahreïn, où il faisait déjà très chaud, seul George Russell a admis s'en être équipé. Lewis Hamilton est lui carrément hostile à ce dispositif qui est selon lui trop lourd (5 kg) et rend la conduite trop facile: « J'adore les conditions extrêmes, et puis il faut que la F1 reste un sommet, notamment en termes de condition athlétique. Il faut évidemment éviter de voir des pilotes s'évanouir, mais pour ma part, je n'utiliserai pas ce système. »


Grâce à sa victoire à Bahreïn, Oscar Piastri est revenu à trois petits points de Lando Norris au championnat (77 pts contre 74). Après quatre épreuves, la dynamique paraît en faveur du jeune Australien, alors que son équipier britannique, qui n'a plus gagné depuis la manche inaugurale de Melbourne, reconnaît publiquement ne pas se sentir à l'aise au volant de la MCL39. En outre, les causes de ce manque de confiance ne sont pas encore bien définies, comme l'explique Mark Temple, directeur de la performance de McLaren: « Lando est un pilote très sensible à la voiture, aux changements de réglages, et cela se ressent dans ses résultats. Nous discutons beaucoup avec lui, nous analysons les données, mais pour le moment nous ne savons pas précisément quels changements opérés depuis 2024 le troublent à ce point. » Temple ajoute que « quelques modifications mineures pourraient être utiles, mais il appartient à Lando d'analyser son pilotage et de s'adapter à la voiture. » En clair, McLaren ne sait pas ce qui cloche entre Norris et la MCL39...


En outre, à Bahreïn, Norris a admis que ses difficultés pouvaient provenir d'un manque de confiance personnelle. Il donne ainsi du grain à moudre à ceux qui l'an passé pointaient ses failles psychologiques face à l'impitoyable Max Verstappen. Certains y voient un aveu de faiblesse qui pourrait lui être préjudiciable, surtout face au froid et peu disert Piastri. Un grand champion n'étale pas comme ça ses soucis au grand-jour. Heureusement, des observateurs plus empathiques saluent sa démarche, à commencer par son patron Andrea Stella: « Sa franchise est assez unique. D'autres champions, dans le passé, auraient pu dire que le problème venait d'ailleurs. Mais Norris est très critique envers lui-même. Pour un directeur d'équipe, c'est très appréciable d'avoir un pilote qui assume entièrement ses responsabilités et n'accuse pas le team. C'est ce que j'admire chez Lando. » Sebastian Vettel prend aussi avec chaleur sa défense: « Tout le monde a des hauts et des bas, quel que soit son métier. Le doute est la chose la plus naturelle du monde, sur laquelle hélas on ne peut s'ouvrir librement. Lando est très courageux de dévoiler cette facette de sa personnalité. Les médias devraient le saluer pour cela au lieu de le critiquer ! »


Au soir d'un très médiocre GP de Bahreïn, Christian Horner a expliqué que les difficultés rencontrées avec la RB21 venaient principalement de la soufflerie de Milton Keynes qui livrerait des données erronées. Red Bull travaille d'ailleurs d'arrache-pied pour construire une nouvelle soufflerie qui doit entrer en service en 2026. Mais Max Verstappen n'est guère convaincu par les explications de son patron: « Oui, il y a des problèmes avec la soufflerie, mais on le sait déjà depuis 2023, si ce n'est avant. Or, nous avons dominé en 2022 et 2023. Je n'attribue donc pas tous les problèmes actuels à cet outil. Il n'est pas mauvais, mais il manque de précision dans les détails. » En tout cas, l'aveu des graves difficultés techniques rencontrées par Red Bull ne fait qu'alimenter les rumeurs de départ de Verstappen sous d'autres cieux, même si ce dernier se tient coi à ce sujet. « Je ne m'occupe pas de ces bruits, je me concentre sur l'amélioration de la voiture, assène-t-il. Les gens parlent, parlent... Moi pas. J'ai autre chose à faire. Oui, je suis content chez Red Bull, mais je ne suis pas très satisfait, bien sûr, de notre voiture. Mais on avance ensemble, cela ne change rien à notre relation. » Toutefois la situation paraît tendue entre l'entourage du Hollandais et son écurie. À l'issue du GP de Bahreïn, une altercation entre Raymond Vermeulen, agent de Verstappen, et Helmut Marko n'est pas pas passée inaperçue...


Ferrari a lancé à Bahreïn une première évolution de la SF-25, avec notamment un fond plat modifié, mais celle-ci n'a pas impressionné grand-monde. Cependant Charles Leclerc estime que le tracé hyper-rapide de Djeddah permettra de mieux apprécier ces nouveautés: « Nous avons constaté à Sakhir que l'adhérence globale a été nettement améliorée. Et dans certains virages, notamment les phases de roulis, nous devrions être meilleurs sur un circuit comme celui-ci. » Leclerc pense que la Ferrari vaut actuellement la Mercedes et rend 0,2 à 0,3 seconde à la McLaren, un écart qu'il estime possible de combler. De son côté, Lewis Hamilton continue d'expliquer les problèmes d'adaptation qu'il rencontre avec Ferrari. Après avoir évoqué ses difficultés avec les freins Brembo, il parle de la nécessité d'adapter son pilotage: « Charles aime le survirage, glisser du train arrière. Pour ma part, c'est plus compliqué. Jadis, je m'adaptais petit à petit, selon les variations d'une Mercedes à l'autre. Cette fois, le changement doit être plus radical. Pour donner le maximum, aller chercher un petit dixième, je ne fais plus comme avant. C'est un sacré défi. » Hélas, Hamilton ne paraît guère plus à l'aise lors de ce week-end saoudien. Samedi soir, il paraît même céder à certain découragement, certes teinté d'humour: « Pour bien piloter la Ferrari au prochain Grand Prix, il me faudrait une transplantation de cerveau... »


L'autre « quadra » du paddock est tout aussi morose. Fernando Alonso a compris qu'il ne tirerait pas grand-chose de son Aston Martin-Mercedes AMR25. Le doyen du peloton n'a toujours pas inscrit le moindre point cette année et envisage de finir celle-ci avec un score vierge. « Terminer avec zéro ne m'étonnera pas plus que cela, car l'usine est clairement concentrée sur 2026, soupire-t-il. Le règlement change l'année prochaine, donc toutes les ressources sont destinées à celle-ci. C'est à la fois logique et frustrant, car cela donne un sentiment d'impuissance pour 2025. » Alonso confirme pourtant que le staff technique cherche à améliorer l'auto actuelle, « mais absolument rien ne fonctionne », ajoute-t-il. Il semble en outre que la toute nouvelle soufflerie du campus de Silverstone souffrirait de quelques « défauts de jeunesse ». Alonso attend donc beaucoup de la future AMR26 « made in Newey », sachant que ce sera sans doute la dernière monoplace de sa carrière en F1...


Checo Pérez n'est pas sur la grille cette saison, mais il s'agite en coulisse pour y revenir, si possible au sein de la nouvelle écurie Cadillac. Le Mexicain, très expérimenté, très populaire en Amérique latine et puissamment soutenu par la famille Slim, serait sans doute une bonne recrue pour le constructeur états-unien, en dépit de sa fin de collaboration peu glorieuse avec Red Bull. Le clan Pérez n'en a d'ailleurs pas tout à fait fini avec cette équipe. En ce mois d'avril, le père de Sergio, le politicien Antonio Pérez Garibay, déclare que Red Bull alignait en 2024 deux voitures différentes, l'une excellente pour Max Verstappen, l'autre très mauvaise pour son fils ! « Si Verstappen avait piloté la monoplace de Sergio, il n'aurait même pas pu franchir la Q1 ! » lâche Pérez Sr. Cette théorie du complot n'est cependant guère prise au sérieux, et Red Bull s'abstient de répliquer au père de son ancien pilote. En vérité, Sergio Pérez est sans doute irrité par les sorties impétueuses de son paternel, qui ne sont pas précisément un atout dans ses négociations avec Cadillac.


Les équipes apportent d'assez nombreuses modifications ce week-end. McLaren a retouché son diffuseur. La Red Bull RB21 est parée d'un nouveau capot moteur pour améliorer le refroidissement dans la chaleur arabique. Chez Ferrari, la SF-25 reçoit un beam wing et un aileron arrière, inédits. Aston Martin, Haas, Racing Bulls et Stake-Sauber apportent des ailerons arrière à faible appui pour les hautes vitesses de ce tracé. Enfin, après plusieurs épreuves disputées avec des composés (trop) durs, Pirelli propose une gamme de pneumatiques sensiblement plus tendres (C3 à C5).


Essais et qualifications

Les premiers essais du vendredi après-midi se déroulent sous une forte chaleur. Gasly crée la surprise en signant le meilleur temps (1'29''239''') avec son Alpine, devant Norris et Leclerc. Dans la soirée, les McLaren dominent les seconds essais, Norris (1'28''267''') devançant Piastri (1'28''430'''). Tsunoda provoque un drapeau rouge en heurtant le mur à la sortie du dernier virage. Samedi après-midi, Norris se montre le plus rapide (1'27''489''') devant Piastri.


Après pareils essais, il paraissait certain que la pole reviendrait ce samedi soir à une monoplace orange. Et pourtant, c'est ce diable de Verstappen qui, comme au Japon, réalise un tour splendide (1'27''294''') et arrache sa 42e position de pointe. Selon le Hollandais, la RB21 a trouvé davantage de grip dans l'atmosphère nocturne. Surtout, Red Bull a appliqué une stratégie originale en fin de Q3: mettre juste assez de carburant pour effectuer deux tours rapides, entrecoupés d'un arrêt pour changer les pneus. Tsunoda (8e) semble parvenir à dompter sa rétive machine. Chez McLaren, Piastri (2e) échoue à seulement 10 millièmes de Verstappen. Norris part à la faute: en Q3, il escalade le vibreur à la sortie du virage n°4 et est projeté dans le mur. L'Anglais partira seulement 10e. Russell réalise le troisième temps avec sa Mercedes, à seulement un centième de la pole. Antonelli (5e) est toujours irréprochable. Leclerc (4e) concède près de 4/10es au poleman et paraît déçu par le manque de compétitivité de sa Ferrari. Même désarroi pour Hamilton (7e) qui se prétend « nulle part » ce week-end.


Les Williams étaient très proches des meilleurs lors des essais, mais ne confirment pas tout à fait en qualifications. Si Sainz décroche une très belle sixième place, Albon (11e) est déçu de rater la Q3 pour 7/100es. Gasly obtient une satisfaisante neuvième position avec son Alpine-Renault. Retardé par quelques soucis techniques, son équipier Doohan est seulement 17e. Les Racing Bulls ne sont pas bien équilibrées ce week-end. Lawson (12e) prend pour la première fois le dessus sur Hadjar (14e). Les deux jeunes pilotes ne commettent toutefois aucune erreur sur ce circuit qui leur était inconnu. Les Aston Martin (Alonso 13e, Stroll 16e) manquent toujours de rythme. Les Haas-Ferrari sont en retrait: Bearman (15e) estime ne pas avoir pu exploiter les pneus tendres neufs et Ocon (19e) s'égare dans différents réglages. Enfin, chez Sauber, Hülkenberg (18e) manque la Q2 suite à un blocage de roue malvenu et Bortoleto (20e) a perdu beaucoup de temps vendredi à cause d'une fuite d'essence.


Après l'étonnante pole de Verstappen, l'éventement principal de ce dimanche soir est bien sûr le crash de Lando Norris, une erreur fort malvenue qui confirme la fragilité du jeune Anglais. « Je n'étais pas à la limite, confie celui-ci. Je n'ai pas vraiment d'explications. C'est juste une erreur... J'espère passer à autre chose le plus vite possible. Le week-end se passait bien jusque-là, donc je suis déçu d'avoir laissé tomber l'équipe. » Andrea Stella assure que son pilote s'est aussitôt reconcentré sur la course à venir. Reste qu'à cause de cette erreur, Norris va probablement perdre le commandement du championnat au bénéfice de Piastri. Serait-ce le premier tournant de la saison ?


Le Grand Prix

La chaleur règne encore en ce début de nuit à Djeddah. Le thermomètre dépasse les 30°C et les cockpits sont autant de fournaises. Toutefois, la piste s'est jusqu'ici avérée assez clémente avec les pneumatiques, et toutes les équipes programment un seul arrêt. La plupart des pilotes s'élancent avec le composé médium (C4). Norris, Hadjar, Stroll et Hülkenberg partent avec le pneu dur (C3). Le pneu tendre (C5) ne sera pas être utilisé.


Départ: Piastri démarre mieux que Verstappen et se porte aussitôt à sa hauteur. Le Néerlandais tente de serrer son adversaire vers l'intérieur, puis se déporte à droite pour enrouler sa trajectoire en vue du freinage. Les deux pilotes décélèrent tard et abordent le tournant côte à côte. Verstappen finit par couper la chicane et en ressort évidemment en tête.


1er tour: Dans le peloton, Gasly déborde Tsunoda par l'extérieur au virage n°4. Mais le passage est étroit, et la roue avant-droite de la Red Bull harponne l'Alpine. Toutes deux partent en tête-à-queue. Gasly s'écrase contre le mur par l'arrière, tandis que Tsunoda tape plus légèrement et parvient à repartir. Mais la piste est obstruée et la voiture de sécurité intervient.


2e: La Safety Car apparaît. Verstappen devance Norris, Piastri, Russell, Leclerc, Antonelli, Hamilton, Sainz, Norris, Albon et Alonso. Doohan, Ocon et Bortoleto passent aux stands pour mettre les gommes dures. Tsunoda rejoint son stand et abandonne car il a subi trop de dégâts à l'arrière. Les deux hommes de tête s'agacent dans leur radio. Verstappen accuse Piastri de l'avoir poussé dehors, tandis que l'Australien affirme que son adversaire doit rétrocéder sa première place indûment conservée.


3e: La piste est dégagée et la voiture de sécurité s'efface à l'issue de ce tour. Verstappen n'accélère qu'après le tout dernier virage et sème assez facilement Piastri. La murette Red Bull pressent que le Néerlandais va être pénalisé, mais ne lui ordonne pas de rendre la position à Piastri, car il serait alors à la merci de Russell.


4e: Russell tente de surprendre Piastri par l'extérieur du premier tournant, en vain. Hadjar dépasse Alonso. Verstappen écope de cinq secondes de pénalité pour avoir tiré un avantage d'un passage hors limites.


5e: L'usage du DRS est autorisé. Piastri roule à une seconde de Verstappen.


7e: Antonelli menace Leclerc. Norris déborde Sainz au virage n°1.


8e: Verstappen précède Piastri (1.1s.), Russell (3.6s.), Leclerc (5.6s.), Antonelli (6.7s.), Hamilton (8.3s.), Norris (10s.), Sainz (11.5s.), Albon (12.6s.), Hadjar (13.2s.), Alonso (14s.) et Lawson (14.7s.).


10e: L'intervalle entre Verstappen et Piastri tourne autour d'une seconde. L'Australien ne bénéficie du DRS que dans la ligne droite de départ-arrivée, ce qui ne lui sert pas à grand-chose. Norris rejoint Hamilton.


12e: Toujours une seconde entre Verstappen et Piastri. Russell est repoussé à cinq secondes. Norris actionne son DRS dans la longue accélération menant au dernier freinage, et déborde Hamilton à l'épingle, au prix d'un braquage tardif. Mais le pilote Ferrari bénéficie à son tour du DRS...


13e: Aileron ouvert, Hamilton se laisse aspirer par Norris devant les stands et le repasse par l'extérieur avant le premier tournant. En fin de tour, le pilote McLaren dépasse de nouveau son aîné à l'épingle...


14e: ... mais rebelote, Hamilton, DRS enclenché, reprend l'avantage sur son compatriote au passage de la ligne. Norris va devoir changer de tactique. En tête de la course, Verstappen possède une seconde et demie de marge sur Piastri.


15e: Norris n'a pas attaqué Hamilton à la fin du tour précédent. Il ouvre son DRS dans la première ligne droite et déborde son aîné avec autorité. Le voici sixième. Lawson prend la 11e place à Alonso.


16e: Verstappen devance Piastri (1s.), Russel (6s.), Leclerc (8.6s.), Antonelli (11.7s.), Norris (13.8s.), Hamilton (16s.), Sainz (18.5s.), Albon (21s.) et Hadjar (23s.).


18e: Verstappen commence à semer petit à petit Piastri qui préserve ses pneus. Norris fait la jonction avec Antonelli.


19e: L'intervalle entre Verstappen et Piastri frôle les trois secondes. Norris dépasse Antonelli au virage n°1. Bearman s'empare de pneus durs.


20e: Piastri stoppe chez McLaren pour prendre les gommes dures (3.4s.) et repart en sixième position. Antonelli et Alonso prennent aussi ce composé.


21e: Verstappen reste en piste et attaque pour atténuer les effets de sa pénalité. Russell chausse les pneus blancs (2.4s.). Piastri reste un temps derrière Hamilton, puis le déborde par l'extérieur dans une des courbes ultra-rapides. Arrêt de Lawson.


22e: Verstappen arrive chez Red Bull. Il subit sa pénalité puis se saisit de pneus durs (8.3s.). Il reprend la piste derrière Piastri et Hamilton. Leclerc est le nouveau leader. Sainz subit un long changement de gommes (6.4s.).


23e: Leclerc mène avec quatre secondes d'avance sur Norris. Verstappen se défait péniblement d'Hamilton au freinage de l'épingle. Albon passe en pneus durs.


24e: Hamilton s'empare à son tour des Pirelli blancs lors d'un arrêt très court (2.1s.) et se retrouve huitième.


25e: Leclerc mène devant Norris (3.4s.), Piastri (9.2s.), Verstappen (13.7s.), Russell (16.8s.), Hadjar (25s.), Antonelli (27s.), Hamilton (35s.), Stroll (38s.) et Hülkenberg (40s.). En fond de peloton, Lawson déborde Bortoleto au premier tournant. Ce dernier se décale sans voir Alonso qui tentait de se faufiler à sa droite. L'Espagnol frôle la Sauber et doit tirer tout droit pour éviter un effroyable « carton ».


27e: Les écarts sont stables en tête de course. Piastri revient quelque peu sur son équipier. Sainz et Albon effacent Ocon et Hülkenberg qui ont une stratégie décalée.


29e: Leclerc devance Norris (3s.), Piastri (7s.), Verstappen (11.5s.), Russell (16.5s.), Hadjar (28s.), Antonelli (28.8s.), Hamilton (36s.), Stroll (45s.) et Sainz (47s.).


30e: Leclerc s'empare enfin et très rapidement (2s.) des pneus durs. Il se relance en cinquième position. Parti avec le composé blanc, Norris est le nouveau leader. Antonelli dépasse Hadjar.


31e: Leclerc s'empare du meilleur chrono (1'31''441'''). Les Williams de Sainz et d'Albon passent devant Stroll.


32e: Norris est premier devant Piastri (2.8s.), Verstappen (7.5s.), Russell (13.3s.), Leclerc (16s.), Antonelli (28.7s.), Hadjar (32s.), Hamilton (35.6s.), Sainz (49s.) et Albon (51s.).


33e: Piastri est revenu à deux secondes de Norris, pendant que Leclerc remonte sur Russell qui voit ses pneus surchauffer. Doohan subit un second pit-stop pour remettre des pneus durs. Hülkenberg effectue son premier arrêt au tour suivant.


35e: Norris entre vivement aux stands et freine fort pour éviter l'excès de vitesse. Il s'empare de pneus médiums (2.6s.) et quitte la pit-lane en mettant une roue derrière la ligne blanche. Les commissaires seront cléments et ne le sanctionneront pas. L'Anglais se retrouve cinquième. Piastri reprend le commandement. Hadjar chausse aussi les gommes jaunes et repart en dixième position.


36e: Piastri mène devant Verstappen (4.5s.), Russell (11s.), Leclerc (12s.), Norris (17.5s.), Antonelli (29s.), Hamilton (35.3s.), Sainz (48s.), Albon (50s.), Hadjar (53s.), Alonso (57s.) et Stroll (58s.).


38e: DRS ouvert, Leclerc contourne Russell par l'extérieur avant le premier virage et conquiert la troisième place.


39e: Norris remonte désormais sur Russell. Stroll effectue enfin son changement de pneus. Mauvaise pioche pour le Canadien qui se retrouve avant-dernier.


40e: Norris dépasse sans difficulté Russell au premier virage. Il espère désormais remonter sur Leclerc. Huitième, Sainz est sous la menace de son équipier Albon et surtout d'Hadjar, muni de gommes médiums.


41e: Norris réalise le meilleur tour de la course (1'31''778''').


42e: Piastri précède Verstappen (4.3s.), Leclerc (10.6s.), Norris (14.2s.), Russell (18.5s.), Antonelli (34.5s.), Hamilton (38.3s.), Sainz (58.3s.), Albon (59s.), Hadjar (59.7s.), Lawson (1m. 05s.) et Alonso (1m. 11s.).


44e: Quatre secondes séparent Piastri et Verstappen. Les pneus des Mercedes s'effondrent et Antonelli devient une proie pour Hamilton. Williams mène une course d'équipe: Albon protège Sainz afin de défendre leurs positions contre Hadjar.


46e: Piastri devance Verstappen (3.3s.), Leclerc (9.3s.), Norris (11s.), Russell (22s.), Antonelli (35s.), Hamilton (37s.), Sainz (1m. 04s.), Albon (1m. 05s.) et Hadjar (1m. 06s.).


47e: Norris se rapproche de Leclerc. Russell prévient par radio que son pneu avant-droit est « complétement mort » et craint de ne pas pouvoir rallier l'arrivée.


49e: Piastri finit la course avec moins de trois secondes d'avance sure Verstappen. Leclerc garde un matelas d'une seconde et demie sur Norris.


50e et dernier tour: Oscar Piastri remporte son cinquième Grand Prix devant Verstappen. Leclerc (3e) monte sur son premier podium de la saison. Norris finit quatrième devant les Mercedes de Russell et Antonelli. Hamilton se classe septième. Sainz (8e) et Albon (9e) ramassent six points pour Williams. Hadjar finit dixième. Suivent Lawson, Alonso, Bearman, Ocon, Hülkenberg, Stroll, Doohan et Bortoleto. Lawson est pénalisé de 10 secondes pour avoir tiré parti d'un passage hors limites et recule d'un rang.


Après la course: Piastri grimpe sur le trône

Vainqueur pour la troisième fois de la saison, Oscar Piastri s'empare du même coup des commandes du championnat du monde, avec 10 points d'avance sur son équipier Lando Norris. Le Melbournien a gagné la course au départ: mieux parti que Max Verstappen, il est arrivé un cheveu devant celui-ci au point de corde et ne s'est pas démonté, contraignant le Hollandais à couper le virage et à subir conséquemment une pénalité. « Une fois que j'étais à l'intérieur, je n'allais pas sortir deuxième du virage ! s'exclame-t-il. Je savais que je devais freiner très tard, mais j'étais suffisamment à ses côtés pour revendiquer le virage. Évidemment, nous avons tous les deux freiné extrêmement tard, mais moi je suis resté sur la piste. Les commissaires ont dû s'impliquer. Au final, je suis très content de ce que j'ai fait. » Piastri a dû ensuite ménager ses pneus en s'éloignant de l'air sale dégagé par la Red Bull de tête. « C'était très difficile de ne pas abîmer les gommes, dit-il. Je ne m'attendais pas à autant de dégradation sur les médiums. Autant dire que j'ai aimé me retrouver en tête après les arrêts: enfin de l'air propre ! Cependant, ce ne fut pas de tout repos non plus ensuite. Verstappen était proche, je devais rester vigilant. Et puis, cette épreuve a eu lieu plus tard que d'habitude dans l'année. Il faisait plus chaud et plus humide que les saisons précédentes. Heureusement que j'avais ma gourde ! » Piastri n'a toutefois pas fini complétement épuisé, puisqu'il a signé son meilleur chrono sur la ligne d'arrivée !


Désormais leader du championnat, le vainqueur du jour paraît prendre un réel ascendant sur un Lando Norris brouillon, parti à la faute samedi en qualifications. Piastri serait-il en train de prendre le pouvoir chez McLaren ? De mettre la main sur ce championnat 2025 ? Avec trois victoires en cinq courses, il peut légitimement le penser, mais n'en dit rien. « Je ne me soucie pas particulièrement de cela, ment-il. Melbourne n'a pas été un début de saison génial, mais depuis que j'ai pris la piste cette saison, j'ai le sentiment d'être dans une très bonne dynamique. Je suis très fier du travail accompli. Mais au final, ce qui compte, c'est d'être premier après la vingt-quatrième manche, pas après la cinquième. »


Lando Norris a accompli une assez belle remontée jusqu'à la quatrième place, mais son crash de la veille en qualifications lui a coûté cher, à savoir les rênes du championnat du monde. Fidèle à sa ligne de conduite, il n'hésite pas à faire son mea-culpa: « Je suis satisfait de mon résultat de ce dimanche, mais il est évident que je me complique la vie. Ç'aurait été beaucoup plus facile de partir devant. Je dois réaliser de meilleurs samedis. Je suis trop nerveux lors des qualifications. » Le pilote britannique n'a du reste pas eu la partie facile en piste, puisqu'il échoue derrière la Ferrari de Charles Leclerc qui paraissait une proie facile. « Je ne comprends pas pourquoi les gens en sont étonnés, souligne-t-il. Les Ferrari et la Red Bull de Verstappen sont aussi rapides que nous en course. Je dirais même que Verstappen était le plus véloce aujourd'hui. Sans sa pénalité, il aurait peut-être gagné. » Une opinion que ne partage pas Piastri: « Non, nous avons encore un léger avantage. La performance de Max ici ne m'étonne pas. Il a gagné à Suzuka qui était le circuit qui ressemblait le plus à Djeddah. Mais la McLaren reste très bonne et nous sommes encore les meilleurs, pour le moment. »


Comme on pouvait s'y attendre, Max Verstappen ne digère pas la pénalité de cinq secondes qui l'a frappé et probablement privé de la victoire. À l'arrivée, interrogé par David Coulthard, le pilote Red Bull se montre on ne peut plus sibyllin, sans doute afin d'éviter de déraper: « Je vais être bref: je remercie les fans d'être venus un circuit fantastique et pour le reste... J'ai hâte d'être à Miami, rendez-vous là-bas ! » Le Néerlandais boude ensuite le point presse. Il est furax. Selon lui, Piastri ne lui a pas laissé d'autre choix que de couper la première chicane. Il est vrai que sa faute ne saute pas aux yeux. Helmut Marko signale que plusieurs situations similaires se sont produites durant ce même week-end en F2, sans donner lieu à des punitions. De son côté, Christian Horner présente à la presse des photographies montrant que Verstappen était très légèrement devant Piastri à l'entrée du virage. « Je ne sais pas où Max aurait dû aller pour complaire aux commissaires ! » s'exclame le directeur de Red Bull, qui n'envisage cependant pas de déposer une réclamation. Bien sûr, McLaren n'a pas la même vision des choses. « La FIA a fait ce qu'il fallait, assène Zak Brown. Piastri avait pris le meilleur envol, et se trouvait à l'intérieur d'un virage qu'il avait fait sien. Hélas, Verstappen ne sait pas concéder la défaite, c'est un vrai souci chez lui. » Au final, le Néerlandais ne pouvait sans doute pas faire autrement, mais il a bel et bien tiré parti de ce passage hors piste, et en ce sens la sanction était méritée. Quoiqu'il en soit, l'amertume règne chez Red Bull, même si au final, ce rendez-vous de Djeddah est plutôt encourageant après le triste GP de Bahreïn. Verstappen a montré que la RB21 était encore capable de se battre pour la victoire, ce qui est de bon augure pour la suite du championnat.


Ferrari obtient enfin son premier podium en 2025 grâce à la troisième place de Charles Leclerc. Celui-ci se dit heureux de son rythme en course. Il a su effectuer un long premier relais avec des pneus médiums sans trop les user. Le Monégasque déplore surtout ses difficultés en qualifications: « J'ai globalement été très satisfait de l'équilibre, sauf quand j'étais derrière Russell, où j'ai eu du sous-virage. Mais le reste du temps, avec de l'air propre, j'étais très bien. Ne pas rouler dans l'air sale est crucial cette année. L'objectif désormais est d'être bien meilleur en qualifications pour pouvoir viser plus haut en course. La voiture manque globalement de constance sur un tour, c'est là tout le problème. » Leclerc a en outre la satisfaction d'avoir retenu Lando Norris en fin d'épreuve, preuve que la SF-25 a un vrai potentiel. En revanche, Lewis Hamilton, anonyme septième, a toujours autant de mal avec la Ferrari, et Frédéric Vasseur laisse poindre une certaine déception à son égard: « Ce fut un week-end difficile pour Lewis. Il a été inconstant, même s'il a eu un bon premier relais et un bon début de deuxième relais. Mais il doit être dans le coup dès les essais du vendredi... » Signe inquiétant: à l'arrivée, Hamilton nage dans le dépit: « Charles a été capable de terminer troisième, donc je ne peux pas en vouloir à ma voiture. Mais je suis incapable de vous dire pourquoi je ne la maîtrise pas. À aucun moment je ne me suis senti à l'aise. Cela glissait de partout, beaucoup de sous-virage... Horrible. Pour l'instant, il n'y a pas de solution. Ce sera ainsi pour le reste de l'année. Ça va être douloureux. » On a rarement vu Hamilton céder à ce point au découragement...


Enfin, Mercedes n'a pas connu une bonne soirée. Certes, George Russell et Andrea Kimi Antonelli engrangent 18 points, mais la W16 est retombée dans le démons de ses devancières: l'usure excessive des pneumatiques. « Ce soir, tout était question de pneus et, malheureusement, les nôtres souffraient de surchauffe, soupire Russell. J'attaquais pour rester avec Verstappen au début du deuxième relais, mais il est vite devenu évident que je n'y parviendrais pas. J'ai essayé de mieux gérer les gommes, mais grâce à leur différence d'âge, Leclerc et Norris ont pu prendre l'avantage. Après cela, mes pneus ont chuté en performance et il ne restait plus qu'à ramener la voiture à la cinquième place. » Antonelli a lui rencontré du sous-virage avec ses pneus médiums, puis comme son équipier une surchauffe excessive avec les durs. Le jeune Italien termine d'ailleurs cette épreuve en nage, très éprouvé par la chaleur, ce qui n'a rien d'étonnant, puisqu'il n'avait jamais roulé aussi longtemps dans pareille étuve. « Ce fut notre pire prestation depuis le début de la saison ! » conclut Toto Wolff qui espère des jours meilleurs à Miami.


Source :

Nextgen-auto.com

Tony
OSZAR »