Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
George RUSSELL
 G.RUSSELL
Mercedes
Kimi ANTONELLI
 K.ANTONELLI
Mercedes

1135e Grand Prix

LX Grand Prix du Canada
Ensoleillé
Montréal
dimanche 15 juin 2025
70 tours x 4.361 km - 305.270 km
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F1
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Ferrari en crise: Vasseur sur la sellette, Hamilton dans le doute

Après un début de saison fort décevant, la position de Frédéric Vasseur a la tête de la Scuderia Ferrari paraît compromise. En mai, avait surgi la rumeur de contacts entre Maranello et Christian Horner, qui semblait lui-même sur la sellette chez Red Bull. En ce début juin, le Corriere della Sera affirme que Vasseur a été invité à rendre des comptes sur sa gestion par John Elkann et Benedetto Vigna, respectivement président et directeur général de Ferrari. « Il lui est notamment reproché sa méconnaissance du contexte interne », affirme le journal italien. Vasseur aurait aussi défendu le directeur technique Loïc Serra en arguant que ce dernier n'a pris ses fonctions qu'en octobre 2024, et ne peut donc être tenu pour responsable de l'échec de la SF-25. Il Corriere croit aussi savoir que Vasseur pourrait être remplacé à court terme par Antonello Coletta, le responsable du programme d'Endurance de Ferrari, qui vise ce week-end une troisième victoire consécutive aux 24 heures du Mans. Ce bruit est aussi répercuté par Michael Schmidt, le journaliste-vedette d'Auto Motor und Sport. Bien sûr, Vasseur dément très fermement ces allégations et prétend garder le plein soutien d'Elkann et Vigna.


Il est aussi probable que Frédéric Vasseur ait dû s'expliquer sur les contre-performances de Lewis Hamilton. Complétement dominé par Charles Leclerc, l'Anglais a toutes les peines du monde à s'acclimater à son nouvel environnement, d'un point de vue technique, mais aussi humain, puisque tout le monde constate que ses relations avec son ingénieur de course Riccardo Adami sont très tendues. Sir Lewis est certes une légende de la Formule 1, mais beaucoup se demandent si, à 40 ans, il ne serait pas irrémédiablement entraîné sur la pente du déclin. Après tout, ses trois dernières saisons avec Mercedes (de 2022 à 2024) furent aussi très difficiles. Mattia Binotto, le prédécesseur de Vasseur, affirme ainsi que Ferrari a recruté Hamilton trop tard: « Il a déjà un certain âge. L'engager à ce moment de sa carrière n'était peut-être pas le choix le plus judicieux. L'idéal aurait été de le faire venir il y a quelques années, quand il était encore à son sommet. » La Gazzetta dello Sport déclare de son côté que Ferrari aurait mieux fait de recruter Max Verstappen, voire Andrea Kimi Antonelli, plutôt qu'un Hamilton quadragénaire... Certes, il convient d'attendre pour enterrer ce dernier. Mais il serait triste qu'un septuple champion du monde finisse sa carrière tel un Kimi Räikkönen, c'est-à-dire en « numéro 2 » transparent d'une Scuderia en crise perpétuelle...


En tout cas, Lewis Hamilton soutient à fond Frédéric Vasseur, son ami depuis plus de vingt ans, et se dit choqué des rumeurs autour de son éviction: « C'est grâce à lui que je suis dans cette équipe et je lui en serai éternellement reconnaissant. Tout ne marche pas comme sur des roulettes, c'est certain, mais nous sommes soudés pour travailler ensemble. Je suis ici pour gagner avec Fred et il a tout mon soutien. » Le champion britannique a aussi un message pour ceux qui l'estiment fini: « Pour ceux-là, je précise que je viens tout juste de commencer ma première année chez Ferrari. Je suis là pour longtemps. Je n'ai aucun doute sur mes ambitions. Alors, arrêtez d'inventer des contes ! »


Présentation de l'épreuve

L'édition 2024 du Grand Prix du Canada fut un fiasco ponctué de multiples incidents (accès difficile, mauvaise communication avec le public...) et couronné par l'envahissement de la piste par des centaines de spectateurs au drapeau à damier. En conséquence, les organisateurs (le Groupe Octane) ont dû régler une forte amende et se sont engagés à ce que pareils incidents ne se reproduisent plus. Toutefois, au printemps 2025, l'avenir de l'épreuve canadienne paraît mal assurée. Le Journal de Montréal révèle ainsi que la F1 pourrait mettre un terme au contrat du Grand Prix dès 2029, alors que celui-ci avait pourtant été prolongé jusqu'en 2031 à l'époque du Covid-19. Stefano Domenicali aurait prévenu les autorités canadiennes et québécoises qu'il attendait une édition 2025 impeccable avant de parler prolongation. Mais en vérité, il s'agit comme souvent d'une histoire de gros sous. Le GP du Canada ne paie pas assez cher son ticket d'entrée, et son promoteur Octane doit accepter une plus forte contribution: 26 millions de dollars jusqu'en 2031, 29 millions par la suite, ce qui ne constituera que la moyenne des accords conclus entre les autres promoteurs. Ottawa, Tourisme de Montréal et la Société du parc Jean-Drapeau s'associeront pour financer la course. Ainsi, quelques jours après le Grand Prix, la F1 et le Groupe Octane annoncent la signature d'un nouveau contrat courant jusqu'en 2035.


Max Verstappen arrive au Canada avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, après son vilain coup de roue contre George Russell en Espagne, le Néerlandais n'a plus qu'un seul petit point sur son « permis », et ce pour les deux prochaines courses. La moindre incartade lui vaudrait une suspension d'un Grand Prix. Cette menace devrait donc l'aider à contenir son impulsivité, car pareille exclusion réduirait considérablement ses chances de remporter cette année une cinquième couronne. Sur les bords du Saint-Laurent, Verstappen apparaît calme, serein, presque détaché. Christian Horner affirme que son pilote a fait son mea-culpa devant le team Red Bull. Mieux, il s'en fendu d'un message d'excuses en bonne et due forme sur ses réseaux sociaux ! George Russell n'en est pas revenu... et tacle encore son ennemi: « J'ai été un peu surpris qu'il présente ses excuses, même si c'est une bonne chose. Cela dit, une suspension ne serait pas volée. Il a essayé de m'intimider, de me faire peur. C'est inacceptable. » Curieux hasard, les deux hommes se sont croisés quelques jours plus tôt à l'aéroport de Nice, alors que Russell se rendait à Paris pour assister à la finale de Rolland-Garros: « Max était avec son bébé, on a échangé quelques mots, puis il a replié la poussette pour passer le contrôle. Rien de plus !... »


Red Bull doit en tout cas se préparer à la possible suspension de Verstappen. Dans ce cas de figure, le Hollandais serait normalement remplacé par le réserviste officiel, le Japonais Ayumu Iwasa, déjà aperçu lors de séances d'essais libres. Mais Christian Horner a peut-être une autre idée derrière la tête, puisqu'il a convaincu la FIA de délivrer sa super-licence à Arvid Lindblad, la dernière « pépite » de la galaxie Red Bull, bien que celui-ci n'ait pas encore atteint ses 18 ans (il les aura le 8 août). Le très jeune Britanno-Suédois vient tout juste de remporter sa première victoire en Formule 2 à Barcelone pour le compte de l'écurie Campos, et pourrait donc à l'occasion conduire cette année la Red Bull ou la Racing Bulls, bien qu'il n'ait jusqu'ici jamais touché une F1. En tout cas, la fédération a assoupli ses règles pour délivrer la super-licence aux très jeunes pilotes. Des dérogations sont désormais accordées aux moins de 18 ans, « s'ils font preuve d'une capacité et d'une maturité exceptionnelles dans des compétitions de monoplaces » (article 13.1.2 de l'annexe L du Code Sportif International). Lindblad semble remplir ces conditions.


Flavio Briatore est à la recherche d'un « team principal » pour l'équipe Alpine, puisqu'il n'entend pas exercer longtemps ces fonctions, même à titre officieux. Ne doutant de rien, l'Italien a déclaré vouloir recruter Christian Horner, mais ce dernier lui a opposé une fin de non-recevoir. Il devrait donc se rabattre sur un personnage moins prestigieux, mais qu'il connaît très bien: Steve Nielsen. Âgé de 61 ans, cet ingénieur britannique est présent en F1 depuis 40 ans et a travaillé successivement pour les écuries Lotus, Tyrrell, Benetton, Honda, Arrows, Renault, Caterham, Toro Rosso et Williams, avant d'occuper les fonctions de directeur sportif de la Formule 1 de 2017 à 2023. Nielsen a donc travaillé à deux reprises à Enstone sous les ordres de Briatore, d'abord dans les années 90 comme adjoint du directeur sportif Joan Villadelprat, puis dans les années 2000 dans ces mêmes fonctions de directeur sportif. Néanmoins, dimanche 15 juin, alors même que se déroule GP du Canada, le garage Alpine reçoit une nouvelle bien plus importante: Luca de Meo quitte ses fonctions de directeur général du Groupe Renault pour rejoindre le géant du luxe Kering. Voilà qui pourrait bouleverser le sort de l'écurie franco-britannique. Certes, pour les ingénieurs de Viry-Châtillon, de Meo restera dans les mémoires comme le fossoyeur du moteur Renault 2026. Mais cet authentique passionné était le garant de la présence du Losange en F1, qu'il a d'ailleurs revivifiée en promouvant la marque Alpine. Nul doute que les rumeurs de vente de l'équipe vont reprendre bon train...


Lance Stroll avait déclaré forfait à la veille du Grand Prix d'Espagne, officiellement parce qu'il souffrait des poignets, cassés voilà deux ans lors d'un accident de vélo. Le pilote Aston Martin a été aussitôt opéré à Barcelone, puis a passé quelques jours en convalescence. Celle-ci a été rapide puisque, quelques jours avant de se rendre à Montréal, Stroll roule au Castellet avec une ancienne Aston Martin sans rencontrer le moindre problème. Il est donc apte à disputer son Grand Prix national. Voilà qui ôte à Felipe Drugovich, réserviste de l'écurie britannique, une opportunité de faire ses débuts en F1. Il est vrai que celle-ci ne serait pas tombée au meilleur moment pour le Brésilien qui doit disputer ce même week-end les 24 heures du Mans avec Cadillac. L'autre pilote de réserve d'Aston Martin, Stoffel Vandoorne, est du reste lui aussi retenu dans la Sarthe pour le compte de Peugeot.


Haas fête ce week-end son 200e Grand Prix et reprend pour l'occasion ses couleurs d'origine: noir, blanc et rouge. En outre, les noms de tous ses salariés figureront sur les VF-25 d'Esteban Ocon et Oliver Bearman. Voilà un cap important franchi par la petite écurie américaine. Son patron Ayao Komatsu, présent depuis les débuts en 2016, se souvient très bien de ceux-ci: « Après la construction de la première voiture à l'usine, nous avions l'impression d'avoir déjà fait une saison complète. Puis nous avons réalisé que nous n'avions encore rien fait. On ne se souvient pas beaucoup des essais de pré-saison car nous n'avions pas beaucoup dormi. En arrivant à Melbourne, nous étions presque morts. Mais la septième place de Grosjean fut une récompense incroyable ! » Cette année, Haas a pour principal objectif la sixième place du championnat des constructeurs. Elle occupe pour l'heure le septième rang, à seulement deux longueurs de Racing Bulls, et espère réussit le développement de sa voiture, son éternel tendu d'Achille...


Derek Warwick aurait dû être le « pilote-commissaire » de ce GP du Canada, mais il a été relevé de ses fonctions par la fédération pour être sorti de son devoir de réserve en s'exprimant sur la décision prise par ses collègues à l'encontre de Max Verstappen au GP d'Espagne. L'ancien pilote anglais n'a à vrai dire pas critiqué cette sanction, mais il l'a commentée, ce qui l'a fait sortir de son rôle. En outre, Warwick a tenu ces propos auprès d'une agence de relations publiques travaillant pour un site web de jeu d'argent, Plejmo. Voilà plusieurs années que d'anciens pilotes sont interviewés par des agences travaillant pour des sites de casinos ou de paris sportifs, et ce contre de fortes rémunérations. Cette pratique est commune mais jugée peu déontologique par la FIA. Voilà pourquoi Warwick est mis à l'écart pour ce week-end du collège des commissaires. Il sera remplacé par Enrique Bernoldi.


Gabriel Bortoleto a bien failli arriver en retard au Canada. Le jeune Brésilien s'est en effet fait dérober ses papiers alors qu'il se trouvait l'usine de Sauber, à Hinwil. Un voyou a fracturé sa voiture et lui ont pris toutes ses affaires. « J'étais allé dîner , et c'est alors qu'ils ont ouvert ma voiture et pris mon sac à dos, narre-t-il. Dedans se trouvaient mes passeports, mon ordinateur, tout mon matériel pour la course. C'était le chaos, mais nous avons réussi à trouver le gars. Cela s'est arrangé au final, j'ai récupéré mes passeports et pris l'avion pour arriver ici. Cependant, tout n'a pas été retrouvé... »


McLaren introduit ce week-end une nouvelle géométrie de suspension avant, et ce afin de « désankyloser » un train avant qui ne donne pas aux pilotes assez d'informations sur son comportement au freinage. Lando Norris est particulièrement perturbé cette année par ce manque de « feedback » qui le contraint à improviser sa conduite à chaque freinage. Cependant Oscar Piastri, plus à laisse que son équipier, renoncera au cours du week-end à utiliser cette nouvelle configuration. Un nouvel aileron avant apparaît aussi sur la MCL39 afin d'offrir un équilibre plus constant. À noter enfin que Pirelli apporte ici sa gamme de pneus la plus tendre (C4 à C6), ce qui pourrait générer beaucoup d'attrition en course.


Essais et qualifications

Les essais libres se déroulent dans une atmosphère très douce. Verstappen réalise le meilleur temps (1'13''193''') de la première séance devant les Williams d'Albon et Sainz. Leclerc détruit sa Ferrari en heurtant le mur de face au virage n°4. Les dégâts sont trop importants pour que le Monégasque puisse ensuite participer à la seconde session libre. Celle-ci est extrêmement serrée puisque les seize premiers se tiennent en moins d'une seconde ! Le meilleur temps (1'12''183''') est réalisé par Russell devant Norris et Antonelli. Samedi après-midi, Norris se montre le plus rapide (1'11''799''') tandis que son équipier Piastri provoque un drapeau rouge en heurtant le « mur des champions ». Tsunoda dépasse alors la McLaren abîmée et écope de ce fait d'une lourde pénalité de dix places sur la grille.


La séance qualificative est très animée puisque pas moins de quatre équipes semblent pouvoir jouer la pole. Comme l'an passé, Russell hisse sa Mercedes en pole position (1'10''899''') et pense pouvoir jouer la victoire s'il ne fait pas trop chaud le lendemain. Antonelli signe un beau 4e temps et peut viser son premier podium. Verstappen se classe deuxième et se félicite d'une Red Bull cette fois bien réglée. Tsunoda a signé le 11e temps en Q2 et partira dernier du fait de sa pénalité. Les McLaren souffrent ici de grainage sur les pneus arrière et sont moins à la fête que d'ordinaire. Piastri se qualifie au troisième rang tandis que Norris, seulement septième, admet lui-même avoir commis trop d'erreurs. Deux sons de cloche différents chez Ferrari: Hamilton (5e) ne croyait pas la pole envisageable, contrairement à Leclerc (8e) qui s'est raté dans son dernier tour lancé. Alonso (6e) confirme les progrès de l'Aston Martin, mais Stroll (18e) s'est fourvoyé en fin de Q1 en chaussant les pneus médiums.


Albon place sa Williams au 9e rang après un sérieux incident: son capot moteur s'est envolé en Q1, provoquant un court drapeau rouge. Sainz (17e) est éliminé d'emblée après avoir été gêné par Hadjar. Chez Alpine, Colapinto se distingue enfin avec une satisfaisante dixième place En revanche, Gasly (20e) ne parvient pas à chauffer ses pneus tendres après le drapeau rouge et passe aussitôt à la trappe. Les Sauber (Hülkenberg 11e, Bortoleto 15e) manquent globalement d'équilibre. Hadjar atteint encore la Q3 avec sa Racing Bulls, mais il recule de trois places, au douzième rang, pour avoir gêné Sainz. Lawson (19e) peine à faire fonctionner ses pneus. Enfin, les Haas (Bearman 13e, Ocon 14e) semblent souffrir ici d'une importante dégradation de leurs gommes.


Le Grand Prix

Ce dimanche, le mercure grimpe de près de 10°C par rapport à samedi, pour frôler les 30°C dans l'air, les 50°C en piste. La dégradation des pneumatiques sous cette forte chaleur sera sans doute l'élément-clé de l'épreuve. Les stratégies sont très variées: Russell, Verstappen, Antonelli, Piastri, Hamilton, Alonso, Colapinto, Hülkenberg, Bearman, Albon et Hadjar sont en pneus médiums (C5), Leclerc, Norris, Ocon, Sainz, Lawson, Bortoleto, Gasly, Stroll et Tsunoda sont en gommes dures (C4). Gasly et Lawson partent des stands après avoir fait modifier leurs machines sous parc fermé.


Comme George Russell et Max Verstappen s'élanceront côte à côte en première ligne, beaucoup s'attendent à du grabuge au premier virage. L'Anglais s'en amuse: « Cela m'étonnerait qu'il se passe quelque chose, parce que nous sommes très bons potes ! Et sinon... moi, j'ai encore des points sur mon permis ! ». Verstappen s'abstient de répondre à ces piques.


Départ: Russell démarre bien et reste devant Verstappen, tandis que Antonelli franchit le premier enchaînement à la hauteur de Piastri.


1er tour: Mieux placé à l'intérieur, Antonelli déborde Piastri au virage n°3. Albon assaille Colapinto par l'extérieur au virage n°8, mais l'Argentin ne lui laisse aucun espace. Le Thaïlandais traverse la pelouse et revient en piste derrière Hadjar. Russell mène devant Verstappen, Antonelli, Piastri, Hamilton, Alonso, Norris, Leclerc, Hülkenberg et Colapinto.


2e: Le DRS est activé. Verstappen peut en user car il roule à moins d'une seconde de Russell.


4e: Verstappen évolue dans le sillage de Russell. Antonelli est un peu semé mais contient Piastri.


5e: Russell précède Verstappen (0.8s.), Antonelli (3s.), Piastri (4.6s.), Hamilton (6s.), Alonso (6.5s.), Norris (8.4s.), Leclerc (11s.), Hülkenberg (12.4s.), Colapinto (13.4s.), Hadjar (14s.) et Albon (15s.).


7e: Russell a repoussé Verstappen à une seconde et demie, et se met ainsi l'abri de l'aileron mobile de ce dernier. Antonelli compte deux secondes d'avance sur Piastri.


8e: Russell devance Verstappen (1.5s.), Antonelli (3s.), Piastri (4.8s.), Hamilton (6.8s.), Alonso (7.6s.), Norris (8.8s.), Leclerc (12.4s.), Hülkenberg (15s.) et Colapinto (16.6s.).


10e: Deux secondes séparent désormais Russell et Verstappen. Norris rejoint le duo des vétérans Hamilton - Alonso.


11e: Norris assaille Alonso à l'épingle, puis, aileron ouvert, le double dans la longue ligne droite suivante.


12e: Antonelli est revenu sur Verstappen qui entre aux stands en fin de tour pour chausser des gommes dures (2.8s.). Le Hollandais repart entre Hülkenberg et Colapinto. Hadjar prend aussi le composé blanc.


13e: Leclerc dépasse Alonso. En fin de tour, Russell prend à son tour les pneus durs (2.5s.) et se retrouve septième. Antonelli recueille le commandement.


14e: Antonelli se saisit d'enveloppes dures et se relance en neuvième position. Colapinto prend des pneus durs et prévoit d'aller au bout avec. Piastri est le nouveau leader.


15e: Verstappen déborde Hülkenberg. En fin de parcours, Hamilton s'empare de pneus blancs (2.3s.) et repart entre les Haas. Alonso se saisit aussi de pneus durs.


16e: À l'issue de cette boucle, Piastri arrive chez McLaren, prend les enveloppes dures et repart derrière Antonelli. Déjà chaussé de gommes dures, Norris prend la première place.


17e: Antonelli prend la cinquième place à Hülkenberg, lequel cédera aussi devant Piastri au passage suivant.


18e: Norris compte un peu plus de trois secondes de marge sur Leclerc. Russell évolue à six secondes du leader provisoire. Bearman chausse des pneus durs et, comme Colapinto, ne prévoit plus de stopper.


19e: Ocon prend l'ascendant sur Albon. Hülkenberg prend des gommes blanches et se retrouve entre Gasly et Colapinto.


20e: Russell se rapproche de Norris et Leclerc. Hamilton déborde Albon, puis Ocon. Dernier pilote en médiums, Albon s'inclinera ensuite devant Sainz et Tsunoda.


22e: L'intervalle est stable entre Norris et Leclerc. Russell revient sur ce dernier. Dans le peloton, Alonso opère une remontrée. Il prendra la 11e place à Bortoleto au tour suivant. Changement de pneus pour Albon.


23e: Norris mène devant Leclerc (3.2s.), Russell (5s.), Verstappen (6.2s.), Antonelli (11.7s.), Piastri (14s.), Hamilton (25s.), Ocon (27s.), Sainz (28s.) et Tsunoda (31s.).


25e: Russell a fait la jonction avec Leclerc. Revenu seulement au 13e rang avec sa stratégie décalée, Stroll change de pneus.


26e: Russell ouvre son DRS dans la ligne droite longeant le bassin olympique et déborde Leclerc sans difficulté. Le voici deuxième.


27e: Russell revient à une seconde et demie de Norris. Verstappen fond à son tour sur Leclerc.


28e: Leclerc entre aux stands en fin de tour. Alonso subtilise la 10e place à Tsunoda au freinage de l'épingle.


29e: Leclerc prend les pneus durs (2.2s.) et se relance en sixième position. Le Monégasque aurait préféré des gommes médiums... Norris arrive aux stands à l'issue de cette boucle.


30e: Norris s'empare de pneus médiums (2.2s.) et repart cinquième, devant Leclerc. Russell retrouve la première place.


31e: Russell précède Verstappen (2.2s.), Antonelli (7.2s.), Piastri (9.3s.), Norris (16.8s.), Leclerc (20s.), Hamilton (25s.), Ocon (36s.), Sainz (38s.), Alonso (39s.), Tsunoda (41.5s.) et Bortoleto (46.5s.). Un immense train regroupe ensuite Lawson, Gasly, Hülkenberg, Colapinto, Hadjar et Bearman.


33e: Russell accroît son avance sur Verstappen, repoussé à trois secondes et demie. Alonso efface Sainz. Il revient ensuite sur Ocon qui, comme Sainz, prévoit un unique arrêt très tardif.


36e: Russell devance Verstappen (4.7s.), Antonelli (6.1s.), Piastri (8.3s.), Norris (14.5s.), Leclerc (18.7s.), Hamilton (26s.), Ocon (43s.), Alonso (44.4s.) et Sainz (46.4s.).


37e: Antonelli est revenu à moins d'une seconde de Verstappen qui entre aux stands en fin de parcours. Alonso dépasse Ocon.


38e: Verstappen chausse de nouvelles gommes blanches (2.2s.) et repart en sixième position. Deuxième arrêt aussi pour Lawson.


39e: Antonelli passe chez Mercedes pour remettre des pneus durs (2.2s.) et parvient à ressortir juste devant Verstappen. Mais celui-ci, sur son élan et en gommes chaudes, n'a pas de mal à doubler le jeune Italien au virage n°3.


41e: Russell est premier devant Piastri (8.3s.), Norris (12s.), Leclerc (17s.), Verstappen (24s.), Antonelli (25.3s.), Hamilton (29.3s.), Alonso (50s.), Ocon (53.5s.) et Sainz (56.2s.).


42e: Russell chausse les pneus médiums lors d'un arrêt assez médiocre (3.3s.). La roue arrière-gauche a été un peu récalcitrante. Le Britannique ressort quatrième, laissant les McLaren en tête.


43e: Trois secondes séparent Piastri et Norris. Gasly attaque Stroll pour la 17e place dans la plus longue ligne droite. Au freinage, le Montréalais tasse le Normand contre la bordure. Gasly met deux roues dans l'herbe puis coupe la chicane pour éviter l'accident.


45e: Piastri passe aux stands pour remettre un jeu de pneus durs (2.2s.), puis repart septième. Norris prend la tête. Hamilton reprend des enveloppes blanches (2s.) sans perdre de place.


47e: Norris atteint à son tour le stand McLaren, se saisit de gommes dures (2.4s.) et redémarre derrière son équipier. Leclerc hérite du commandement. Bortoleto effectue son unique changement de pneus, et chute du 13e au 18e rang.


48e: Hülkenberg déborde Tsunoda par l'extérieur avant le dernier enchaînement. Albon se gare dans l'échappatoire de l'épingle du Casino: une fois de plus, un bloc Mercedes a lâché...


49e: Leclerc devance Russell (1.5s.), Verstappen (4.5s.), Antonelli (6s.), Piastri (7.5s.), Norris (11.7s.), Hamilton (37s.), Alonso (42s.), Ocon (48s.), Sainz (51s.), Hülkenberg (54s.) et Tsunoda (57s.).


50e: Alonso s'empare de nouveaux pneus durs et se réinsère en douzième position, entre Tsunoda et Colapinto. Stroll reçoit 10 secondes de pénalité pour sa manœuvre de défense litigieuse contre Gasly.


52e: Leclerc garde une seconde et demie d'avance sur Russell, mais il va bientôt stopper. Piastri se rapproche d'Antonelli. Stroll change de pneus et subit sa pénalité.


53e: En fin de tour, Leclerc s'arrête chez Ferrari, prend les pneus médiums et repart en sixième position. Russell retrouve le leadership, deux secondes et demie devant Verstappen. Alonso double Tsunoda. Gasly stoppe pour la première fois et se retrouve derrière Bortoleto.


55e: Russell mène devant Verstappen (2.3s.), Antonelli (3.5s.), Piastri (4.2s.), Norris (6.7s.), Leclerc (19s.), Hamilton (37s.), Ocon (53s.), Sainz (56s.) et Hülkenberg (56.7s.). Alors 18e, Lawson rejoint son garage et abandonne suite à une surchauffe de son unité de puissance.


56e: Piastri est dans les roues d'Antonelli. Hülkenberg prend la neuvième place à Sainz. Tsunoda s'arrête pour la première fois et se retrouve entre Hadjar et Bortoleto.


57e: Les leaders sont dans le trafic et les écarts se resserrent. Les cinq premiers se tiennent désormais en cinq secondes.


58e: Ocon et Sainz effectuent leur unique changement de pneus. Ils prennent les Pirelli jaunes, et repartent respectivement 10e et 11e. Sainz se fait doubler par Colapinto, mais il le repasse peu après.


59e: Russell devance Verstappen (1.8s.), Antonelli (3.6s.), Piastri (5s.), Norris (5.8s.), Leclerc (18s.), Hamilton (39s.), Hülkenberg (1m. 03s.), Alonso (1m. 04s.) et Ocon (1m. 23s.).


61e: Russell a pris plus de deux secondes d'avance sur Verstappen. En pneus médiums, Norris menace son équipier Piastri, chaussé en gommes dures. Alonso prend la huitième place à Hülkenberg.


63e: Russell réalise le meilleur tour de la course (1'14''119'''). Norris se montre au freinage dans les rétroviseurs de Piastri, mais sans porter d'attaque.


64e: Russell précède Verstappen (2.5s.), Antonelli (4.5s.), Piastri (5.5s.), Norris (6s.), Leclerc (22s.), Hamilton (43s.), Alonso (1m. 09s.), Hülkenberg (1m. 10s.), Ocon (-1t.), Sainz (-1t.) et Bearman (-1t.).


65e: Les McLaren évoluent roue dans roue, tout en grossissant dans les rétroviseurs d'Antonelli. Norris doit absolument doubler son équipier pour pouvoir rattraper l'Italien.


66e: Norris assaille Piastri par l'intérieur à l'épingle. L'Anglais freine ta rd, part un peu au large, et l'Australien reprend l'ascendant à la réaccélération. Puis les Papayes franchissent côte à côte la longue ligne droite longeant le bassin olympique. Placé à gauche, Norris semble devoir prendre l'ascendant, mais Piastri garde la main à la chicane au prix d'un freinage très appuyé.


67e: Piastri est sorti avec peine du dernier virage et Norris en profite pour tenter de le déborder par l'extérieur sur la ligne, là où la piste forme un coude. Il tente de déboîter, mais se rend compte trop tard que Piastri ne lui a évidemment laissé aucun espace. Norris lève le pied, mais il brise son aileron contre la roue arrière-gauche de son équipier, puis heurte le muret avec sa roue avant-gauche. Il n'a plus qu'à se garer en bord de piste avec une suspension complètement tordue. La voiture de sécurité intervient.


68e: Une grue intervient pour retirer la McLaren de Norris et la course se terminera derrière la Safety Car. Bearman, Hadjar et Stroll prennent des pneus tendres à tout hasard... Norris écope d'une pénalité « fictive » de cinq secondes pour son accrochage avec Piastri.


69e: Alors que le peloton est regroupé derrière la voiture de sécurité, Russell donne un brusque coup de frein dans la ligne droite longeant le bassin olympique. Surpris, Verstappen freine aussi, mais dépasse légèrement la Mercedes, avant de lui céder le pas. Russell signale par radio que Verstappen l'a doublé durant la neutralisation tandis que le Hollandais peste contre ce « brake test »...


70e et dernier tour: Vainqueur ici il y a 30 ans, Jean Alesi présente le damier à la voiture de sécurité, puis à George Russell qui remporte sa quatrième victoire en F1. Verstappen est deuxième. Antonelli, troisième, monte sur son premier podium. Piastri se classe quatrième devant les Ferrari de Leclerc et Hamilton. Alonso termine septième. Hülkenberg (8e) donne quatre points à Sauber. Grâce à des stratégies audacieuses à un seul arrêt tardif, Ocon finit 9e et Sainz 10e. Suivent Bearman, Tsunoda, Colapinto, Bortoleto, Gasly, Hadjar et Stroll.


Après la course

Comme on pouvait s'y attendre, l'incident qui a eu lieu entre George Russell et Max Verstappen dans l'avant-dernier tour donne lieu à une contestation de la part de Red Bull qui accuse le pilote anglais d'avoir pratiqué un « brake test » contre son adversaire. Les commissaires entendent les deux parties lors d'une réunion de plus de deux heures. Mercedes apporte des données télémétriques prouvant que le freinage de Russell n'avait rien d'anormal. En outre, Red Bull accusait ce dernier d'avoir regardé dans ses rétroviseurs avant de décélérer, laissant entendre qu'il espérait ainsi piéger Verstappen. Russell se défend en arguant que, tout au contraire, ce coup d'œil était destiné à ne pas se faire emboutir par la Red Bull. Ainsi, la requête est rejetée, et Russell conserve sa victoire. Toto Wolff dénonce alors la plainte « mesquine » de son ami Christian Horner...


Ce succès est fort important pour Mercedes. D'abord parce qu'il s'agit de la première victoire de la saison pour la firme allemande, qui reprend à Ferrari la seconde place du championnat des constructeurs. Ensuite parce que la W16 a triomphé dans des conditions chaudes, ce qui semblait jusqu'ici un de ses points faibles. « J'ai été surpris de notre bonne tenue, avoue Russell. Il n'y a pas eu beaucoup de surchauffe des pneus. Certes, l'asphalte est très lisse au Canada, il y a des virages assez lents, donc les pneus ne sont pas trop sollicités. Mais nous nous attendions à une surchauffe un peu plus importante compte tenu de la température de la piste. » Le natif du Norfolk estime par ailleurs que sa victoire a été largement déterminée par sa pole de la veille, et a peu tremblé ce dimanche: « Si on met de côté tout le bruit autour de ma rivalité avec Verstappen, tout allait bien ! Je savais que j'avais potentiellement la voiture la plus rapide en course. Bien sûr, c'était un peu difficile par moments, avec Leclerc et Norris en stratégie décalée, qui me gênaient un peu. Mais dès que j'ai eu de l'air libre, j'ai pu facilement creuser l'écart. » Enfin, avec cette victoire, Russell s'affirme un peu plus comme le fer de lance de l'équipe Mercedes, ce qui n'est pas négligeable à l'heure où il négocie une prolongation de contrat pour 2026.


Ce beau dimanche est agrémenté par le premier podium d'Andrea Kimi Antonelli qui a une fois de plus été irréprochable, et a réussi à conquérir sa troisième place au départ avec un beau dépassement sur Oscar Piastri. « C'était tellement stressant ! lâche-t-il. Je suis très heureux, j'ai pris un bon départ, j'ai pu rester à la hauteur de Piastri et le doubler au virage n°3. Surtout, je suis parvenu à rester devant. Dans le dernier relais, j'ai trop attaqué et j'ai détruit le pneu avant gauche. J'ai eu des difficultés mais je suis heureux de terminer sur le podium. Cela représente énormément pour moi après trois courses compliquées. Je commençais à perdre confiance... » Antonelli restait en effet sur trois scores vierges consécutifs. Ce soir, il devient le premier Italien à monter sur un podium depuis Jarno Trulli en 2009 ! Sera-t-il bientôt le premier Transalpin vainqueur de Grand Prix depuis Giancarlo Fisichella en 2006 ?


Chez Red Bull, une fois enterrées les arguties juridiques d'après-course, on se satisfait de la seconde place de Max Verstappen qui reste dans la course au titre, avec certes 43 points de retard sur Oscar Piastri. Le Néerlandais estime avoir fait le maximum: « Mon retard sur Russell n'était pas énorme, mais je n'ai jamais eu l'impression de pouvoir tenter quelque chose. Mon objectif principal fut de ne pas trop solliciter les pneus, et j'y suis parvenu. La voiture était plutôt correcte. On a fait du bon boulot. » Quant au nouvel incident l'ayant opposé à Russell, Verstappen ne reviendra pas dessus. Il avait du reste prévenu les journalistes: « Vous posez sans cesse les mêmes questions... J'en ai marre de toutes ces polémiques. C'est puéril, c'est une perte de temps ! C'est aussi pour ça que je ne veux pas trop en dire ! Le monde dans lequel on vit m'agace... » Verstappen virerait-il misanthrope ?


Ce 15 juin 2025 est un jour faste pour Ferrari dont l'Hypercar 499P remporte pour la troisième année consécutive les 24 Heures du Mans, cette fois-ci grâce au trio Robert Kubica - Ye Yifei - Phil Hanson d'AF Corse. Par contre, pour ce qui concerne la F1... La stratégie décalée de Charles Leclerc ne lui a pas permis de faire mieux que cinquième, et Lewis Hamilton, sixième, a de nouveau été totalement transparent. « Je n'ai pas vraiment approuvé la stratégie, mais au fond l'équipe avait plus d'informations que moi, soupire Leclerc. Le rythme n'était pas trop mauvais, même si nous sommes indéniablement en retrait. Nous n'avons pas fait ce qu'il fallait ce week-end. » Hamilton évoque pour sa part le fameux « problème » dont sa SF-25 souffrirait depuis Barcelone, sans vouloir expliciter, et s'est plaint durant la course par radio d'être « nulle part ». En outre, le champion britannique presse Vasseur d'accélérer l'arrivée de nouvelles évolutions. Le manager français lui répond que ce serait trop se précipiter... mais on peut se demander si la direction de Ferrari lui laissera le choix ?


Norris - Piastri: premiers éclats courtois

Le scénario semblait écrit d'avance. Au regard de ce début de championnat, il semblait évident que les deux pilotes McLaren allaient s'accrocher à un moment ou un autre. Et il semblait évident que ce serait le trop fébrile Lando Norris qui commettrait l'erreur fatale. Cela n'a pas loupé. Certes, l'attaque de l'Anglais n'était pas suicidaire: à Montréal, il est possible de déborder un adversaire dans le court bout droit menant au premier virage. Encore faut-il que celui-ci laisse un minimum d'espace pour cela, et Piastri n'était pas assez sot pour garder cette porte entrouverte. Ainsi est survenue une curieuse réédition de la collision survenue ici-même en 2011, entre déjà les deux McLaren, pilotées à l'époque par Lewis Hamilton et Jenson Button. L'équipe de Woking ne s'en sort pas trop mal, puisque Piastri a pu rallier l'arrivée en quatrième position.


Lando Norris s'est immédiatement rendu compte de son erreur. « Pardon ! Je suis si stupide ! » a-t-il lancé à la radio avant même d'ôter son volant. Il est vrai qu'il a perdu une belle occasion de reprendre des points à son équipier, alors que sa stratégie décalée semblait payante... Après la course, Norris bat sa couple à n'en plus finir: « Je n'avais pas prévu de dépasser Oscar par l'extérieur au premier virage. Je pensais qu'il commençait à dévier un peu vers la droite, alors j'ai pensé avoir une petite opportunité de partir à gauche. Mais c'était beaucoup trop risqué, surtout pour mon coéquipier. Je suis donc content qu'il ne lui soit rien arrivé. J'ai payé le prix de mon erreur. Je n'aurais jamais dû tenter le coup. McLaren, c'est ma famille. Je cours pour eux chaque week-end. J'essaie de bien faire pour eux, plus souvent que pour moi-même. Alors, quand je les laisse tomber comme ça et que je me ridiculise comme aujourd'hui, j'ai beaucoup de regrets. » C'est ce qu'on appelle la contrition.


Ainsi, Andrea Stella ne peut au final que saluer la conduite de son pilote: « Nous ne voulons jamais voir deux McLaren entrer en contact. Hélas, ce fut le cas ici. Mais c'est simplement le résultat d'une erreur de calcul, de jugement, qui ne devrait évidemment pas se produire, mais qui fait partie intégrante de la course. Et nous avons apprécié que Lando ait immédiatement pris la responsabilité de l'accident et s'est excusé auprès de l'équipe.» Oscar Piastri tire lui-même un coup de chapeau à celui qui a failli ruiner son dimanche: « Les excuses de Lando en disent long. C'est quelqu'un de très bien. C'est dans son caractère, dans sa personnalité, de dire exactement ce qu'il pense, même si cela peut lui nuire. Je pense que c'est une grande qualité, bénéfique pour toute l'équipe. » Au fond, tout va bien !... Reste que cette énième « panne de cerveau » de Norris pourrait bien être le tournant d'un championnat qui semble irrémédiablement tourner en faveur de Piastri. À voir si l'Anglais saura rebondir.


Sources :

- Nextgen-auto.com

- Auto hebdo n° 2517, 18 juin 2025

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